Les Activités 2016 - 2017


Cinquième rencontre à Faugaret
samedi 10 juin 2017
Le mai(s) de la psychanalyse

En quoi, psychanalyse et créationn artistique
peuvent-elles proposer des alternatives autres
que religieuses ou scientifiques face
au malaise dans la civilisation ?



De g à d : Serge Boué-Kovacs, Gilles Herlédan, Tineke Gauchet Engelen, Jean-François Dubernet


Page d'ouverture du site de Serge Boué-Kovacs : https://www.artmajeur.com/fr/art-gallery/gallery/sergeboue/1641712

Bel après-midi studieux pour aborder un questionnement qui n'a pas toujours été le plus étudié par les analystes malgré les travaux de Freud consacrées à la littérature ( Sur La Gradiva de Jensen) et aux arts plastiques (ses travaux consacrés à Léonard de Vinci). Certains, parmi ses premiers élèves créèrent la Revue Imago en 1912 qui donnait une large place aux réflexions sur les arts.
Pendant de longues années, ultérieurement, l'approche psychanalytique de la création artistique s'est dégradé en une sorte de bio-psychologie des artistes sans objet véritable ni intérêt théorique.
L'approche lacanienne donnera les moyens de reconsidérer à nouveaux frais la création artistique comme mode singulier de la rencontre du Réel en tant "qu'impossible", ce qui en fait toujours une épreuve au regard de laquelle artiste et public sont appelés à se confronter.
Trois exposés théoriques (mis en ligne), le témoignage enthousiaste et généreux de Serge Boué-Kovacs et les questions du public ont permis d'esquisser une approche de cette problématique.

Exposé de J.-F. Dubernet
Exposé de T. Gauchet Engelen Exposé de G. Herlédan



Lectures à Vives Voix
vendredi 2 juin 2017

L'air du temps... que d'évocations possibles !

Les Mythologiques, de Roland Barthes pour un texte sur le poujadisme qui ne semble pas avoir pris une ride et tout aussi de "notre temps" L'air du temps d'Edgar Morin...
Et puis une participante avait décliné en poème son "air du temps". Il ne fallait pas non plus oublier l'Air (et l'eau) fluides de vie. Voici donc...

L'air du temps

C'est dans l'air,
L'air du temps
Mais quel air ?
Celui que l'on fredonne ?
Celui que l'on respire,
Bonne ou mauvaise odeur ?
Celui que l'on se donne
Selon notre humeur
Ou bien nos sentiments ?

L'air méchant,
Quand il y a de l'orage dans l'air,
L'air prétentieux
Quand on ne manque pas d'air,
Même si on brasse de l'air.
L'air idiot,
Là, on n'a pas l'air fin !
L'air absent
Pour jouer la fille de l'air,
L'air insouciant
Qui nous fait vivre de l'air du temps,
L'air mauvais,
Avec l'envie de tout foutre en l'air,
L'air polisson
Quand on s'envoie en l'air,
L'air espiègle
Pour une partie de jambes en l'air.
Et l'air de rien
On se donne un air
Pour être dans l'air,
Dans l'air du temps.
Mais quel temps ?
Celui qui passe,
Avec la vie qui trépasse
Depuis la nuit des temps…
Le temps d'avant
Qu'on regrette tout le temps,
Le temps présent
Qu'on ne voit pas passer,
Le temps d'après
Dont il faut jouir à temps,
Tant qu'il est encore temps,
Car dans pas très longtemps,
Il ne sera plus temps
De prendre du bon temps…
On en parle tant !
Tout le temps,
Ou bien de temps en temps,
Parfois à contretemps.
On s'en va récitant
à chaque nouveau passant,
Préambule accueillant
Plus ou moins pertinent :
« Il fait beau en ce moment ! »
« Sale temps pour un printemps ! »
On le dit, on l'entend,
Et chacun le reprend,
Et toutes ces bonnes gens
Se parlent poliment
Écoutent gentiment.
C'est parfois ennuyant
Mais toujours bienveillant.


Quelle est cette drôle d'aire
Qui a voulu un E ?
Il faut la calculer, quand c'est l'air du carré
Ou bien s'y reposer, le long de l'autoroute
Quand les enfants y jouent, à l'écart du tumulte
Là haut, loin de cette aire,
L'aigle survole in jeune hère
Qui erre sur cette terre
Et dans un grand bol d'air
Je repêche cet R
Et je fais mon mélange
Pour faire de nouveaux mots :
La ria de Bretagne
Ou le rai de lumière
Ou l'IRA irlandaise
Pour finir en beauté
Avec cette grande famille
Je cite la nouvelle ère
Dans laquelle nous entrons,
Ère riche de tous les mots
Hérités du passé,
Enrichis du présent,

Fécondant le futur.




Les fluides de la vie

L’air et l’eau, indispensable à notre existence, sont LES FLUIDES DE LA VIE. Malgré les apparences, ces fluides sont rares, ils sont fragiles et à notre merci. Nés dans le feu, ils ont une histoire mouvementée, qui s’étend sur quatre milliards d’années ; ils ont donné naissance à la vie, mais celle-ci, en se développant, en a bouleversé la composition ; AIR et EAU ne cessent, d’ailleurs, de réagir l’un sur l’autre.

L’immensité de la mer, l’impétuosité des grands fleuves, la majesté des banquises ou la violence des pluies d’orage, nous ont donné de l’eau une fausse perspective. En fait, si nous imaginions notre belle TERRE réduite aux proportions d’un ŒUF de poule, TOUTE L’EAU dont elle dispose – douce ou salée – liquide, vaporisée ou congelée TIENDRAIT DANS UNE SEULE GOUTTE.
Profonds en moyenne de quatre mille mètres (4000 m.) par rapport aux six millions (6 000 000 ) de mètres du rayon de notre planète, LES OCÉANS FONT FIGURE DE FLAQUES D’EAU.

La relativité généralisée à l’atmosphère met en évidence une situation encore plus inquiétante. Chacun sait qu’avec l’altitude, l’air se raréfie rapidement ; si, par miracle, toute cette couche de gaz vital était maintenue à la pression au niveau de la mer, elle n’aurait que sept (7) kilomètres d’épaisseur, et comme la densité de l’eau est d’environ 800 fois celle de l’air, L’HUMANITÉ NE DISPOSE QUE d’une faible quantité d’eau, et que d’environ 300 FOIS MOINS D’AIR QUE D’EAU.

L’AIR DEVIENDRA IRRESPIRABLE BIEN AVANT QUE L’EAU DEVIENNE IMBUVABLE… Déjà le public s’inquiète de la raréfaction de l’ozone en haute altitude ainsi que des pluies acides. L’an dernier, un vol d’oiseaux, passant au-dessus de Mexico, est tombé en pluie dans les rues, foudroyé par la pollution de l’air ; quel avertissement, que les mineurs comprendront mieux que quiconque !

L’équipage de notre vaisseau spatial – LA TERRE – ne cesse de proliférer ; nous avons déjà 5 milliards de matelots, et malgré d’innombrables et sanglantes mutineries, ils seront bientôt plus de 10 milliards, avides de consommer. Freiner ce raz de marée sera très difficile. Peut-être sera-t-il moins utopique de généraliser l’information concernant les faibles réserves d’air et d’eau dont nous disposons encore.

LES FLUIDES DE LA VIE SONT RARES, FRAGILES ET à NOTRE MERCI.
« Calypsolog, mai1988, N° 69, éditorial Jacques-Yves COUSTEAU.

La consommation d’énergie est probablement le meilleur indice des dégâts qu’un individu ou une société causent à leur environnement.



Quatrième rencontre à Faugaret
samedi 13 mai 2017

Choeur de chambre Spianato


Un large panorama d’œuvres de Rossini, Copland, Franck, Saint-Saëns, Casals, Mozart interprétées avec élan et précision par treize choristes accompagnés au piano par Sandy Plissonneau, sous la direction de Muriel Rivalan, a conquis un public nombreux.
Gageons que cette première rencontre présage d'autres belles à venir pour cet ensemble de Guérande.





Troisième rencontre à Faugaret
samedi 11 mars 2017

Shakespeare en song'Es

Concert par l'ensemble Influences de Nantes

Il y a quatre cents ans, disparaissait l’immense auteur londonien, scrutateur de l’âme humaine.
L’ensemble Influences, fidèle à son projet de croisement des arts et des musiques, propose un concert imaginaire mêlant musique populaire et savante, celles- là même qu’il aurait pu entendre dans ou autour de son théâtre du Globe. Nous savons peu de choses sur les rapports de Shakespeare à la musique, il est sûr qu’elle n’était pas absente de ses spectacles, qu’il préférait les mélodies simples aux complexités savantes et rien de plus…
Alors comme un rêve du passé qui surgit au présent, nous vous convions à ce voyage musical insolite : Shakespeare en Song’Es.  De la musique bien sûr à laquelle seront mêlées comme un écho,  quelques réflexions de ce grand dramaturge.

Une véritable fidélité se tisse entre l'Ensemble Influences et le public d'Assérac et de la presqu'île qui est venu très nombreux à ce moment musical. Encore une fois un plein succès pour une nouvelle couleur musicale fort subtile, délicate et souvent joyeuse !




Deuxième rencontre à Faugaret
samedi 28 janvier 2017

Pierre de Grauw

sculpteur paradoxal de la laïcité

Rencontre avec Maryvonne Thomas, Joseph Thomas, Jean Lavoué

Voilà six ans, Pont-Scorff cité d'art du Morbihan, a accueilli une donation des œuvres de Pierre de Grauw, sculpteur d'origine hollandaise. Quel sens peut avoir en 2016, dans l'espace public d'une commune bretonne, une création inspirée par les figures venues du grand récit biblique qui irrigue notre culture ?

C'est par une approche humaniste et non religieuse, qu'il qualifiait volontiers de philosophique, que Pierre de Grauw a construit son œuvre consacrée aux femmes et aux hommes de la Bible. Elle nous parle de notre humanité, en ce XXIe siècle commencé dans le bruit et la fureur.

Deux montages de vidéo de Maryvonne Thomas ont permis de découvrir les principaux axes des choix plastiques de Pierre de Grauw (et sans doute une visite à Pont-Scorff s'en déduit !). Joseph Thomas a décrit la rencontre pleine de sens entre un lieu d'émancipation - l'école Mutuelle inspirée par le philanthrope Dobrée - et la démarche humaniste de Pierre de Grauw. Jean Lavoué a proposé une réflexion - partagée avec l'assistance - sur la manière dont une œuvre peut être accueillie au cœur d'une cité sans doute peu préparée à un tel don.





Lectures à Vives Voix
vendredi 20 janvier 2017

Ce soir de janvier, l'hiver était venu visiter le Pays blanc. Et il fallait oser sortir à la nuit tombée. Prendre la route tenait aussi du pari ! Pourtant un beau noyau de fidèles et de nouveaux venus a fait cercle à la bibliothèque d'Assérac pour partager quelques belles lectures montagnardes !

Hiroshige

évocation de ses peintures du mont Fuji

Thomas Mann

La Montagne magique

par trois lecteurs

La Montagne magique


La Montagne magique

Eri de Luca

Et il dit

Roger Frison-Roche

Premier de cordée

Bernard Amy

L'Alpiniste

Samivel

Grand Paradis

Kenneth White

Prose des cimes

Jules Supervielle

La maison empierrée

François Cheng

L'éternité n'est pas de trop

Henri Cueco

Le Mont Plumard

Prochaines Lectures à Vives Voix
24 mars 2017

Sur le thème de Il nous restera ça…




Lectures à Vives Voix
vendredi 25 novembre 2016

C'est maintenant une tradition  de se retrouver à la bibliothèque municipale d'Assérac pour les  Lectures à Vives Voix. Qui veut vient avec quelques pages d'un livre aimé - en écho à un thème annoncé sur le site des Sources. Mais on peut venir aussi pour écouter, tout simplement. Et puis parler d'un livre, d'un auteur entraîne à évoquer tel ou tel autre ou des souvenirs ou bien des anecdotes...Cette fois sur le thème des bateaux, après une évocation du peintre Jules Paraissant, ont été lus :


Charles Le Quintrec

Les Grandes heures littéraires de Bretagne, « Henri Quefellec ».

Hervé Hamon

La mer à  mots choisis, « Aimer c'est comme godiller »

Arthur Rimbaud

Le bateau ivre

Marie-Françoise de Lépinay

Le vieux bateau

Anonyme

Je me tiens au bord de la mer

Yves Maurice

Maman les petits bateaux...

Pierre Ménoret

À la mer

Jean-Marie Gilory

« Une tempête », Inédit

Armel de Wismes

Ainsi vivaient les marins

Pierre Ménoret

Les camions

Octave Mirbeau

Croquis bretons

Saint Saint-John Perse

Amers, « Étroits sont les vaisseaux »

Prochaines Lectures à Vives Voix
20 janvier 2017

Sur le thème de la montagne




Première rencontre à Faugaret
samedi 1er octobre 2016

La poésie, pour quoi dire ?
Un itinéraire dans l'écriture

Conférence de Pierre Tanguy



" Je suis particulièrement touché et ému de me trouver ici dans le pays de Hélène et René Guy Cadou, quelque part entre Mesquer et Sainte-Reine de Bretagne, leurs lieux respectifs de naissance, pour cette rencontre autour de l’écriture et de la poésie en particulier.
Ce que je voudrais – si vous le voulez bien – c’est vous faire part de ce que la poésie représente pour moi, du rôle qu’ont pu jouer certaines personnes ou certains auteurs dans mon éveil à l’écriture. Et, en cours de route, je vous lirai des extraits de mes recueils, publiés pour la plupart aux éditions La Part Commune à Rennes.
En préambule, je voudrais dire qu’il y a un mot qui fonde mon travail d’écriture : c’est le mot « émotion ». J’aimerais, à ce propos, citer d’emblée cette phrase de Max Jacob dans une lettre à René Guy Cadou : « La langage du poème, c’est le langage ému de la mère à l’enfant, etc… Le reste est prose ». Dans une autre lettre, Max Jacob écrit : « Oui je crois que l’émotion est l’essentiel » "



La poésie pour dire quoi ? tel était l'enjeu de cet après-midi. Pierre Tanguy tente depuis plusieurs années de suivre un itinéraire au milieu des mots. Comme le marcheur prend son bâton, il prend sa plume infatigablement ; il écrit au côté de ses compagnons de route, il parle d'eux, il est en Pays de connaissance, il passe des Heures lentes à nous livrer des  Miettes de paradis pour Que la terre (nous) soit légère.