Activités 2014 - 2015
10 juin 2015
Lectures à vives voix

Juin invitait au jardin... mais une brise marine peut-être un peu fraîche exigea le repli sous la véranda...
Et ce fut fort tard que se conclut cette dernière rencontre de la saison en compagnie de :

Isabelle Eberhardt et Victor BarrucandDans l'ombre chaude de l'Islam
Jean RaspailQui se souvient des hommes...
Valentine GobyKinderzimmer 
Raymond Murray SchaferLe paysage sonore : Le monde comme musique 
Simone Schwarz-BartPluie et vent sur Télumée Miracle 
Fernando PessoaLe livre de l’intranquillité
Stephan ZweigLes très riches heures de l'humanité 


21 mars 2015
Rencontre lecture avec
Michel Baglin



Michel Baglin vit depuis l’adolescence à Toulouse. Auteur de recueils de poèmes, de nouvelles, de romans et de récits, il a reçu de nombreux prix littéraires dont le prix Max-Pol Fouchet pour son recueil Les Mains nues (préface de Jérôme Garcin), aux éditions l’Âge d’homme en 1988.
Une anthologie de ses poèmes a été publiée par les éditions Le Castor astral, sous le titre De Chair et de Mots en 2012. Il a publié récemment Un Présent qui s’absente (poèmes) aux éditions Bruno Doucey en 2013 et La Part du diable, des «nouvelles noires» (éditions Le bruit des autres, 2013).



"Un poète vivant !", ainsi le présente son ami François de Cornière et il ne sont pas seuls à être poètes et vivants puisque, dans l'assistance, Yves Maurice et Luc Vidal étaient aussi là.
"La poésie c'est pour donner gratuitement… donner plus au langage" et "partager". Sous ce sceau, la lecture par Michel Baglin de ses propres textes ouvre cette rencontre. Puis, Fernand Jourdain et François de Cornière, avec des ponctuations musicales, disent Les écluses et Le Viatique.
Après avoir lu à nouveau quelques-uns de ses textes, Michel Baglin, parle avec chaleur de sa conception de l'écriture, de son expérience littéraire, de ce qu'il espère donner à ses lecteurs puis répond avec beaucoup d'attention et d'élan aux questions des participants.
Mais laissons le dernier mot au poème…
Frères de Terre
.../...
Je n'ai pas de frères de race,
mais des frères dans le refus
de n'être qu'un passant,
des frères par l'art et par le chant,
et l'énergie déployée chaque jour
à tenir tête au néant.
Des frères à travers les âges,
la géographie et les frontières,
- et qui sait même, au-delà de l'espèce,
peut-être un frère en tout vivant…

extrait de Un présent qui s'absente
06 mars 2015

Lectures à vives voix

Ce soir encore des lectures fort diverses, des climats très différents. Des lecteurs, des auditeurs...
Lectures, évocations, résonnances et liens insoupçonnés entre les textes

Jacques BALIERA

La bonne action de gédéon (extrait) in  Jean du Voyage
recueil de récits et nouvelles. Livre 1. Edité par Les Sources et les Livres
Jacques  CHANCEL La nuit attendra 
Patrick MODIANO Dora Bruder 
Octave MIRBEAU La grève des électeurs 
Leonor de RECORDO Pietra viva 
Samuel BECKETT En attendant Godot
Luis SEPULVEDA Le monde du bout du monde 

 
9 janvier 2015

Lectures à vives voix

En ouverture, évocation de deux amis des Sources qui nous ont quittés

Jeanne-Marie Baude était venue par amitié à Assérac pour la journée Armand Robin. Professeur émérite à l'Université de Metz où elle avait une chaire de littérature et spiritualité, elle était aussi spécialiste du surréalisme et de l'oeuvre du poète Georges-Emmanuel Clancier.
Nous entendons une page d'un de ses derniers ouvrages "L'oeil de l'âme, essai sur l'imagination" . Elle y parlait de ses compagnons de luùmière... Les arbres !

Yves Rouquette aurait dû être parmi nous en octobre avec son épouse Marie Rouanet. Hélas, les orages cévenols avaint interdit ce voyage. Yves Rouquette a consacré son oeuvre à la poésie en langue occitane. Il s'était aussi fortement impliqué dans la résistance non violente à l'extension du camp du Larzac. Et cette fois c'est le poème "Trop tard venus, peut-être..." qui vient l'évoquer.

La soirée se poursuit par des lectures très variées qui suscitent les échanges dans une chaleureuse ambiance.


Lionel DAUDET  

Le tour de France exactement

Rémi CARITEY 

Vertiges de la Forêt

Antonio Lobes ANTUNES 

Quels sont ces chevaux qui jettent leur ombre sur la mer

Haruki MURAKAMI   

L’éléphant s’évapore (Un cargo pour la Chine)

Gérard LOUVIOT  

Orphelin des mots

Rupert ISAACSON    

L’enfant cheval

  Laurent SEKSIK       

Le cas Eduard Einstein

  Christian PRIGENT  

Commencement

Itzhac PERETZ   

Ne crois pas (in Anthologie de la poésie Yddish)



                          
22 novembre 2014

Théâtre
Eldorado

d'après Laurent Gaudé
par
L'Astrolabe 44
Adaptation et mise en scène
Dominiaue Legeais et Fernand Jourdain



26 septembre 2014

Concert Sylvain Giro

En duo avec le violoncelliste Erwan Martinerie, Sylvain Giro a proposé des chansons de son nouveau disque : "Les camélias de Nantes", "Il s'en est fallu d'un cheveux", "La dame de Maumusson", "Au-devant de l'hiver", "Le feu de l'automne"... mais aussi des extraits du premier album "Le batteur de grève"... une reprise de "Notre-dame des oiseaux de fer"... mais aussi des Beach Boys et de Brassens...

Une soirée qui n'a laissé parsonne indifférent...

5 septembre 2014

Les écrivains de la guerre de 1914

Lecture à la Médiathèque
" J'aime lire "
Pénestin

En ces premiers moments de la commémoration du déclenchement de la Première Guerre Mondiale (Août 1914), une exposition est organiséeà la médiathèque de Pénestin : "La patriotisme en Morbihan". L'association Les Sources et les Livres a proposé de donner un aperçu des ouvrages – d'auteurs français et allemands – qui ont évoqué ou raconté les événements de cette tragédie qui a brisé des millions de vies et changé l'ordre du monde.

Roland Dorgelès, Les croix de bois, 1919.
Né en 1885 à Amiens, mort en 1973. Engagé dans l'infanterie en 14, il est blessé, convalescent, puis intègre l'aviation.

Blaise Cendrars, La main coupée, 1946.
Né en 1887 en Suisse, mort en 1961, il abandonne tôt ses études pour courir le monde. La guerre éclate. Il décide de s'engager. Il aura le bras droit arraché par un obus.

Gabriel Chevalier, La peur, 1930.
Né en 1895 à Lyon, mort en 1969. Mobilisé dès 14, il est blessé un an plus tard puis retourne au front comme simple soldat jusqu'à la fin. La peur témoigne de son atroce calvaire de soldat

Louis-Ferdinand Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932
Né en 1894 à Courbevoie, mort en 1961. Il devance l'appel et s'engage pour trois. Il devient Maréchal des logis en 14. Volontaire pour une mission risquée, il est blessé. Médaillé militaire, sa blessure le rend invalide à 70 pour cent. Il donne une version sordide et grotesque de la guerre au début de Voyage au bout de la nuit.

Joseph Deltheil, Les Poilus, 1926.
Né en 1894 à Villard-en-Val, mort en 1978. Romancier, biographe et poète, homme discret à la plume fine. Mobilisé en 14, il stationne dans le sud de la France pendant toute la durée de la guerre. Il écrit Les poilus plusieurs années après la fin de la grande tueuse.

Albert-Paul Granier, Les coqs et les vautours, 1917.
Né en 1888 au Croisic. Ses parents, véritable lettrés, fréquentaient Fauré. Excellent pianiste et compositeur, il obtient le bac en 1908 avec mention latin, langues vivantes et philosophie. Il termine son service militaire en 13 avec un grade d'officier. En 15 il se distingue comme observateur dans l'aviation. C'est à cette période qu'est publié un recueil de poésie chez Jouve et Cie à Paris. Sous-lieutenant, il meurt en 17 en plein vol à Bois Bourru près de Verdun.

Erich Maria Remarque, À l'Ouest rien de nouveau, 1928.
Écrivain allemand, Erich Kramer est né en 1898. Non volontaire, il est néanmoins incorporé en 16 et part pour le front de l'Est. Dès juillet il est gravement blessé par un éclat de grenade. Il s'est exilé en Amérique lors de l'avènement de Hitler. Il est mort en 1970.

Maurice Genevoix, Ceux de 14, Textes rassemblés de 1916.
Né en 1890, mort en 1980. Mobilisé en août 14 il participe à la bataille de la Marne et la marche sur Verdun. Il est très gravement blessé en 15 au bras et au flanc et perd l'usage de sa main gauche. C'est avec sa propre expérience de guerre qu'il commence à écrire. Il est cependant beaucoup plus connu pour ses romans de la nature qui évoquent avec tendresse les paysages, les gens et les bêtes de son Nivernais et sa Sologne dans Raboliot.

Jean Giono, Le grand troupeau, 1931.
Né en 1895 et mort en 1970. Jean Giono est mobilisé en 15 il en reste définitivement traumatisé. Tous ses amis meurent un par un, lui-même est gazé. Lui qui aura connu la grande guerre deviendra un pacifiste convaincu et sera incarcéré pour antimilitarisme en 1939. Le grand troupeau est en métaphore un message lancé par un écrivain à l'humanitarisme pacifiste.

Roger Laouénan, Les coquelicots de la Marne, Tome 3, Les Bretons dans la grande guerre, 1994.
Né en 1932, R. Laouénan fut journaliste au télégramme de Brest. Bien que né après guerre mais sensibilisé par les gazés trégorois, il écrit cette suite de 5 ouvrages qui résulte de 14 années de travaux s'appuyant sur des documents inédits ou peu connus. L'auteur y décrit le quotidien des combattants, où le dévouement côtoie la cruauté, la désespérance voisine avec la bravoure.

Lettre du Lieutenant Henri Valentin Herduin, Paroles de Poilus, Jean-Pierre Guéno
Originaire de Reims. Alors qu'il s'est battu avec bravoure à la tête de sa compagnie décimée à 80%, il sauve avec le lieutenant Milan 40 survivants de leur bataillon pour échapper à la captivité. Accusés à tort et sans jugement d'abandon devant l'ennemi, ils sont fusillés le 11 juin 1916. Le lieutenant Herduin commandera lui-même le peloton d'exécution. L'ordre de surseoir à son exécution arrivera au moment du coup de grâce. Laissant une veuve et un orphelin il ne sera réhabilité qu'en 1926

Anonyme recueilli par Paul Vaillant-Couturier, La Chanson de Craonne,