Jean Lavoué

La voie libre de l'intériorité
Ed. Salvator

Cet ouvrage n'est pas explicitement et exclusivement consacré à Jean Sulivan... mais il est si présent parmi tant d'autres, dans la langue, le poème, l'espace qui se fait souffle entre les mots... Laissons l'auteur - fidèle à sa recherche exigeante qui a donné de si beux ouvrages – nous dire son invitation à le suivre en toute liberté.

" Invitation est faite au lecteur d'entrer ici dans une expérience. Celle de rie pas savoir où conduit le chemin, et de l'emprunter cependant. Si l'auteur exprime ses interrogations, se donne à voir dans l'acte d'écrire, c , est pour mieux faire sentir que lui-même est en route sur une voie qu'il ne connaît pas à l'avance et sur laquelle il n'a nulle prise.
Toujours, la pratique silencieuse précède et indique la voie. Le corps est requis. Il donne forme tout en se laissant traverser par le souffle circulant entre les mots, les blancs, les marges, laissant libre cours aux émotions, rie retenant pas les pensées mais les laissant aller au fil de l'eau, à partager à l'instant même, dans le calme et la joie.
Dans cette expérience du silence, lecteur et auteur sont ainsi conviés à se rencontrer. L'un invité à pénétrer en cette intimité où l'autre se laisse visiter, mis Cil garde par ce qu'il y aurait d'impudeur à se livrer ainsi, mais finissant par laisser passage, confiant en ces heures où le mouvement était d'abandon.
C'est la confiance en cette vole d'exode en terres de méditation orientale, et tout autant d'enracinement dans la parole évangélique, qui a donné ainsi passage à cette livraison printanière. "

Joseph Thomas

Prier 15 jours avec Jean Sulivan
éd. Nouvelle Cité

Joseph Thomas pose d'emblée jalons et questions dans son introduction :

"Jean Sulivan ne paraît pas d'emblée, un maître de prière. Comment écrire un ouvrage sur sa prière et se mettre à son école ? Prier ne semble en effet ni sa préoccupation personnelle ni le ton de ses écrits. Priait-il d'ailleurs ? Il s'est réalisé dans l'écriture et a, décidément, quitté la pratique pastorale usuelle.

Il n'empêche que si ses formes de prière s'estompent jusqu'à s'absenter - on retient surtout les critiques parfois sévères qu'il assène aux rituels figés - la prière apparaît dans son œuvre romanesque au détour d'un récit, et il en traduit l'insondable attente. C'est lui qui s'enchante de l'étymologie du mot prière : en latin precare, mot qui a donné précarité. Prier : être précaire, tout est là. "

Le long dialogue soutenu avec Sulivan au cours de cette "quinzaine " invite à suivre comme la conquête d'une liberté incomparable

Devenir capable de silence et de solitude. Se dire du fond de l'âme, rien ne m'appartient, je suis l'autre de tous les autres, fragile comme les éphémères de l'été, mortel. Et dans cette pauvreté intime de créature précaire, expérimenter la confiance, une sérénité, une joie secrète, exister avec Dieu qui nous crée. Alors vous n'êtes pas étranger à la voie d'intériorité. (Paroles du Passant, p.79)

Jean Lavoué
Jean Sulivan, la voie nue de l'intériorité
Éd. Golias 2011

Jean Sulivan s'est emparé du Poème comme d'un Souffle qui redit sans cesse à tout homme la parole adressée à Abraham : Exi ! Sors ! Tout comme les aphorismes de Nietzsche sont fichés dans le noyau de notre modernité, comme autant de charbons ardents, l'écriture parole de Jean Sulivan habite l'espace nu, le désert, où bat le coeur d'un Évangile libéré de la gangue de chrétienté qui l'emprisonna durant des siècles. Un soleil intérieur dont il naissait chaque matin, affranchi de la cage des mots.

Ces pages sont une ouverture au style de christianisme délivré que Jean Sulivan explora sa vie durant, et par lequel il ne cessa de se laisser inspirer, telle une petite musique silencieuse qui chante au milieu des ruines. Seulement comme scribe reconnaissait il humblement tout autant qu'en amoureux inflexible une Parole tenue au coeur des contradictions : " J'ai appris à vivre presque serein dans le buisson d'épines des questions. Je n'ai pas appris. Cela m'est tombé dessus. Salut. "

Un salut, une santé à laquelle il nous invite aujourd'hui encore, trente ans après sa mort, face au dénuement qui vient.

Salut dont Jean Lavoué ne cesse de se faire le passeur ...

Commémoration du trentième anniversaire de la disparition de
Jean Sulivan

Actes du colloque de Ploërmel

édités par Des Sources et des Livres
Avec l'appui de La maison de Nicodème
et l'aide de
L'association des Amis de Jean Sulivan*

Voilà 30 ans que disparaissait celui qui était né Joseph Lemarchand en 1913 en Bretagne… avant de naître une seconde fois, 45 ans plus tard, sous son « vrai nom » d’écrivain, comme il le disait. Jean Sulivan. Il était aussi prêtre depuis 1938.

Que de temps passé ! De quoi se demander si sa parole vaut encore dans un monde dont, au vrai, il n’a rien connu. En quoi nous rejoint-il ? Comment l’entendons-nous aujourd’hui ?

Le colloque de Ploërmel dont nous donnons ici Les Actes montre que le souffle de Sulivan – celui qu’il nous donne d’entendre dans toute son oeuvre – appelle à ce que Le plus petit abîme reste toujours ouvert à l’Esprit.

Un volume de 200 pages reprenant les communications du colloque de Ploërmel des 24 et 25 avril 2010 :

En vente chez Des Sources et des Livres
au prix de 14 € + frais de port
Bon de commande ici

* cette association dissoute en novembre 2010 a durant de longues années, effectué un travail précieux pour la mémoire et la connaissance de l'oeuvre de Jean Sulivan sous l'implulsion de sa présidente Edith Delos†.

chez Labor et Fides, 2006

Au travers de rencontres, d’amitiés et parfois de disparitions, Jean Lavoué relate avec une très grande sensibilité les moments forts de son existence.

Plus qu’une biographie spirituelle, l’auteur nous livre un journal sans dates ni lieux de son chemin de vie.

Pour mettre en lumière ce témoignage, de nombreuses sources d’inspiration tels que Georges Perros, Charles Juliet ou encore Edith Stein donnent à ce livre un relief unique.

Un chapitre intitulé «Voyager avec Sulivan » parle de la relation spirituelle privilégiée qu’il entretient avec l’oeuvre de Jean Sulivan.

Né en 1955, Jean Lavoué dirige une association d’action sociale en Bretagne. Conduit à l’écriture par la rencontre et l’oeuvre de Jean Sulivan, il est l’auteur de récits, de recueils poétiques, d’essais.

Dans le sillage de la rencontre de juillet 2008 à La Magnanerie autour de L'Exode, le livre "L'invisible est dans le sensible" rassemble autour de photographies des "Bois" de Maryvonne Jeannes des phrases de Jean Sulivan collectées dans son œuvre par Marie-Laure Jeanne Herlédan.
"Là s’instaure un dialogue entre les « Bois », aux postures surprenantes, et les « paroles » inspirées de l’écrivain" dit Jean Lemonnier dans sa préface.

15 euros port inclus à commander à :
Association Des Sources et des Livres
2, rue de la Fontaine
44410 Assérac

« Sulivan, libre sous le regard de Dieu »

P.Gormally et M.A.Mannion
chez FIDES

4ème de couverture du livre

« Dans les années 1960, alors qu’un fort vent de renouveau souffle sur l’Église catholique, un prêtre prend la plume et rompt avec le discours ecclésiastique convenu auquel les chrétiens étaient habitués. Empruntant tantôt le genre romanesque, tantôt celui de l’essai, Jean Sulivan interpelle par son audace. Ses mots trouvent rapidement un écho chez les « chrétiens de l’incertitude » lassés du discours triomphaliste d’une époque révolue.

Sa réflexion ne vise pas à leur apporter des réponses toutes faites. Elle cherche à leur ouvrir un espace de liberté intérieure qui leur permettra de trouver leurs propres réponses.

C’est cette oeuvre jamais banale, toujours aussi provocante, que nous fait découvrir Patrick Gormally et Mary Anne Mannion, deux auteurs irlandais séduits par la pensée incisive de Sulivan."

Patrick Gormally et Mary Anne Mannion, enseignent au département de français de l’Université nationale
d’Irlande, située à Galway. L’un et l’autre ont consacré leur thèse à l’oeuvre de Jean Sulivan. »

Jean Sulivan (1913-1980): La Marginalité dans sa vie et dans son oeuvre

Eamon Maher a présenté à RENNES son nouveau livre au cours de la soirée du 23 mai 2008, dans le cadre d'un colloque franco-Irlandais à l'Université de RENNES II

Jean Sulivan est encore peu connu en France. Pourtant, Jacques Madaule a dit de lui dans Témoignage chrétien du 30 avril 1964 qu'il était "un auteur capable de continuer Bernanos". A travers l'étude de la marginalité dans la vie et œuvre de Sulivan, l'ouvrage d'Eamon Maher entend mettre en lumière l'originalité d'un parcours et d'une écriture des marges : l'enfance dans une ferme bretonne, le travail de prêtre diocésain à Rennes et la naissance à la littérature, en marge des courants, roman catholique ou nouveau roman.

L'incessante marche de Jean Sulivan

Éditions Mine de Rien

Joseph Thomas, auteur et éditeur de cette anthologie brève, donne en préface le sens de cette lecture transversale à laquelle il nous invite :

"Sulivan, c'est une respiration, un rythme qui ne vous lâche pas... il voudrait vous entraîner mais pas ailleurs que là où un désir profond vous entraîne déjà... Ce livret voudrait livrer quelques-uns de ces mots... Invitation à poursuivre la route dans les œuvres... pour en vivre"

Éditions Mine de Rien
Le Bois de la Roche
56430 Néant-sur-Yvel